1. |
La Mine en Surplomb
03:00
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Le ciel comme abri, un œil perçant les silhouettes
Pointe sa plume de plomb aigrie sans jamais battre en retraite
Native de ces lieux, de ces images obsolètes
Négative et pertinente, la mine s'impose sans pincettes
Dans ce cadre féerique, embaumé d'un air de paix
L'illusion est prolifique et tire profit des aspects
Un décor de débris où l'individu veut naître
Mais l'être disparaît lorsqu'il se perd pour paraître
Lumière dans les ténèbres qui règne sur les pôles
Que s'agenouillent les maîtres fidèles au polygone
Une toile abreuvée d'impunis qui font la loi
La rhétorique est expiée et définie maladroite
Rehausser l'éclat de ce tableau qui noircit
Illustré autrefois du respect de nos racines
De valeurs essentielles, héréditaires, ancestrales
Où il émanera du bec une mer d'encre impériale
Sillonnant la ligne de crête entre deux retraites dans son antre
Le chaos ambiant se reflète dans le noir épais de son encre
Une vue plongeante sur l’humanité et ses turpitudes
Attitude contemplative, stoïque en altitude
Contourne l’émoi, de la physique contre les lois
Plus il lâche du lest et plus il voit sa mine prendre du poids
Pendu au toit du monde, il surplombe, investit les airs
Combine un geste lourd et précis à la manière d’un tailleur de pierre
Maudit des siens, quitte les ronces pour l’errance
Il lévite, l’apesanteur évite que les pupilles ne rancissent
Voyeur scrutant via un prisme de cristal
Lunette grossissante, il le sait tout est question de fractale
Lumière à travers le vitrail il révèle la scène
Depuis les cieux il irradie. Qui mieux que lui enseigne ?
Lui, le poète, qui saigne jusqu’à ce que l’optique se brouille
Avant de regagner sa turne abandonnant un parchemin qui brûle
Le sage poète prend de l’âge, commente sur manuscrit
Retranscrit ses pensées pour mieux prendre le large
Sa mine est considérée comme sa pierre angulaire
Elle lui assure au quotidien stabilité triangulaire
Et lui apporte la lumière tel le cristallin
Le persuade qu’il est brillant comme un verre en cristal fin
C’est elle qui lui relève la tête quand il broie du noir
Quand il n’a pas bonne mine, plombé par son passé, son histoire
Compositeur, tantôt de prose, tantôt de rimes
Telle une madeleine de Proust ses souvenirs il redessine
Crachant de l’encre telle une seiche sur ce qui lui sert de carnet
Il se libère du poids que la plume sur les épaules lui met
Donc s’attèle à la tâche tel un ferronnier
L’écriture est une arme et son mental est d’acier
D’une main de fer s’affaire à ce qu’il sait faire de mieux
Ecrire pour libérer son âme, s’échapper à mille lieux
De ses problèmes, de la routine, en bref s’évader
Survoler sa vision du monde, écrire pour se libérer
Laisser errer ses pensées en couleur sur feuille blanche
Permet d’apaiser la douleur que toute pauvre âme engrange
Les pieds ancrés dans la terre, la tête tutoyant les nuages
Voyage au bout de la nuit, chemine entre songes et mirages
Ces linotypes aux deux visages impriment l’image en caractères profonds
Hymnes indicibles des disciples des Mages…
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2. |
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Il suffirait d’une étincelle,
Pour faire imploser l’athanor où la propagande a confiné nos cervelles
Qu’on renverse les dogmes, qu’on réapprenne à lire entre les lignes
Dire sans peur haut et fort : "Ce système broie de l’Homme"
Il suffirait d’une étincelle,
Que flambe la société marchande et des cendres renaisse une économie humaine
Pour que les masques tombent, que soient dissouts les traîtres
Refusons d’absoudre ces maîtres de l’ombre, êtres immondes et abjects
Il suffirait d’une étincelle,
Pour renouer un dialogue, bâtir les fondations saines d’une démocratie réelle
Qu’on incendie les urnes, symboles d’obéissance
Pour que brûlent les institutions perverses toutes imbibées d’essence
Il suffirait d’une étincelle, même minime
Pour que chacun ajoute son grain de sel politique, rien n’est plus légitime
Que ce constat cinglant rendant cinglé nous donne des ailes
L’insurrection tient à si peu, il suffirait d’une étincelle
Il suffirait d’une étincelle pour que la masse se réveille
Pour que la plèbe se lève et brise ses chaînes
Il suffirait d’une étincelle pour que les foules s’embrasent
Qu’un vent de révolte souffle sur les braises
Il suffirait d’une étincelle parce que ça sent le gaz
Que les gens le savent y compris ceux actionnant les ficelles
Il suffirait d’une étincelle pour que le trône des puissants tremble
Et qu’ensemble on reprenne les rennes
Il suffirait d’une étincelle pour rassembler ceux et celles
Qui dans l’impasse attendent un signe, un messager venu du ciel
Sans contrainte rien d’impossible, l’ignorance nous rend faibles
En quête de connaissance, de compréhension, d’éveil
Il suffirait d’une étincelle pour éclairer les abymes
Surmonter nos peurs et rendre l’insurrection possible
Légitime la révolte, désinvolte le régime
Dans l’urne pas d’étincelles mais des bulletins de vote stériles
Il suffirait d’une étincelle, que l’information circule
Que les formations s’articulent autour d’un feu commun
L’union la force, oublis ton matricule, désormais ne forme plus qu’un
Ensemble faisons l’effort, l’évasion c’est demain
Il suffirait d’une étincelle, une braise au creux d’un arbre
Pour faire fondre le fer de nos chaînes et reforger une arme
Perforer l’abdomen de ce maudit dragon
Y libérer l’être sacré avalé sans raison
Il suffirait d’une étincelle pour que la masse se réveille
Pour que la plèbe se lève et brise ses chaînes
Il suffirait d’une étincelle pour que les foules s’embrasent
Qu’un vent de révolte souffle sur les braises
Il suffirait d’une étincelle parce que ça sent le gaz
Que les gens le savent y compris ceux actionnant les ficelles
Il suffirait d’une étincelle pour que le trône des puissants tremble
Et qu’ensemble on reprenne les rennes
Il suffirait d’une étincelle pour qu’on puisse reprendre le flambeau
Et raviver la flamme qui au fond de nous sommeille
Accompagné d’un courant d’air, d’un air de révolution
Pour propager cette âme qu’a l’instinct révolutionnaire
Il suffirait d’une étincelle, d’un éclair de lucidité
Pour réveiller un peuple qui semble bien hypnotisé
Endoctriné par la télé, réalité ou illusion
Posons-nous les bonnes questions. Qui remettre en question ?
Besoin d’une étincelle, d’un premier pas, d’une première pierre
Pour que se réunisse la masse, pour que s’amasse la foule
Pour qu’on puisse unir nos forces et détrôner leur règne
Contrecarrer leurs plans et brûler tout ce qu’ils contiennent
Une petite étincelle qui mettrait le feu à la machine
Et rallumerait le moteur d’un putain de rouleau-compresseur
Ensemble pour mettre le feu aux poudres comme le ferait l’étincelle
Mais pour ça il faut qu’on soit soudés comme le fer et l’étain scellent
Il suffirait d’une étincelle pour que la masse se réveille
Pour que la plèbe se lève et brise ses chaînes
Il suffirait d’une étincelle pour que les foules s’embrasent
Qu’un vent de révolte souffle sur les braises
Il suffirait d’une étincelle parce que ça sent le gaz
Que les gens le savent y compris ceux actionnant les ficelles
Il suffirait d’une étincelle pour que le trône des puissants tremble
Et qu’ensemble on reprenne les rennes
Il suffirait d’une étincelle pour que tout cesse
Pour que s’annule l’hypnose et que les somnambules s’alertent
Refusant le mépris, refusant les oubliettes
Que les murmures deviennent cris et forment le son de la tempête
Imaginer une étincelle, une bagatelle
Peut réduire à néant, ce château de cartes universel
Une invasion imminente, aux quatre coins de la parcelle
Où les divisions s’absentent, unis face au cartel
Que devienne vive l'étincelle, attention, l’étau se resserre
Dans cet océan, les fissures s’accentuent, dégénèrent
Assoiffés de sang, les requins convoitent en croisière
Ils nagent à contre-courant, renversons les corsaires
D'une étincelle incendiaire, lumineuse, incandescente
Des grains de poussière qui mutent en fumée envahissante
Un vent de colère qui dévaste, anéanti
En cette ère révolutionnaire, une étincelle suffit
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3. |
L'Enfer de Mars
04:10
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La lame se lève, dans ses yeux le démon apparaît
Ce corps lui appartient, métal hurlant dans la plaie
Emporté par la rage, l’Homme commet l’outrage
A la nature humaine, civilisée ou sauvage
Bercé par le récit palpitant de tristes histoires
S’imaginer enfant à cette grande fête prendre part
Petit soldat voulait briller mais c’était sans savoir
Qu’à sa conscience et à son âme il pouvait dire au revoir
Collé serré il danse avec le diable, le mal le possède
Des idées obscènes traversent son esprit et le consume
Pulsion assassine, à ses macabres tentations cède
Et si il s’en rappelle je doute qu’il les assume
Hanté par tant d’affreusetés l’ivrogne cultive ses névroses
Médaillé mais déchu, le vétéran ignore la cause
De ces conflits sanglants qui n’ont de sens qu’en prose
Pour masquer l’infamie, sur les champs prend la pose
Entassés sous terre dans la pénombre
Population troglodyte implorant Dieu de les soustraire à l’hécatombe
Les parois, le sol tremblent
Un grondement assourdissant succède au sifflement strident des averses de bombes
Entend la Marche des Walkyries qu’entonnent ces dragons de ferraille
Anges de la mort impitoyables dont la menace plane
Au-dessus des cratères, des champs de ruines, sous les décombres
Les cadavres s’amoncellent et l’hémoglobine coagule
Les rats pullulent, au crépuscule se disputent les restes
Dépècent les lambeaux de chair putride, goulument se repaissent
Dans la chaleur épaisse, l’air empesté d’effluves pestilentielles
Odeur âcre de poudre lorsque la foudre zèbre le ciel
Atomisant sans distinction combattants et civils
Simple pression sur un bouton pour ces bourreaux à la cervelle servile
Décor dantesque de ces villes dévastées par l’acier
Où errent des silhouettes faméliques aux visages émaciés
Ames en sursis, la faucheuse surgit à chaque instant
Devenus bêtes traquées, la guerre réveille les plus bas instincts
Moribonde cohorte escortée par Arès
Détenteur d’une clé rouillée déverrouillant les portes du royaume d’Hadès
La guerre vient de commencer et je compte bien contribuer
Au succès des troupes qui m’accompagnent dans cette armée
Dans cet enfer je suis enfermé, condamné à survivre
Mais pour notre drapeau, pour notre honneur, mon pays je dois suivre
Marqué au fer rouge je m’arme de mon mental d’acier
Fin prêt, paré, bien préparé pour lancer l’assaut
C’est ma fierté qui est en jeu, l’enjeu c’est que j’y joue ma vie
Mais pour la gloire de ma patrie je suivrai mes généraux
Depuis le temps que j’attendais, mon heure de gloire vient d’arriver
C’est le moment de prouver qu’à ma nation je suis attaché
Un peuple entier compte sur moi, je ne les décevrai pas
Je ne partirai pas tant qu’on n’aura pas terrassé tous ces gars
Face à l’adversité, promis je serai fort, pas avar dans l’effort
S’il faut tirer sur les plus faibles, sans remord, que s’ensuive la mort
Soldats, officiers, aucune pitié dans mon viseur
Prêt à tirer, le regard droit devant, mon chargeur je vais vider
A l’heure où je t’écris résonnent les bombardements
Comme si j’étais assis sur une bombe à retardement
C’est pas rassurant, c’est l’enfer de la guerre
C’est pourquoi je t’écris cette lettre, j’espère que ce ne sera pas la dernière
En tout cas je pense fort à vous, c’est pour vous qu’on en est là
Pour la liberté de notre peuple, comme le voudrait Mandela
Moi je vous demande de la patience afin de m’attendre
Je vous aime de tout mon cœur, ma fille et ma chère et tendre
Gardien de son temple, où le temps n'est rien
Quand l'observateur contemple, il en oublierait la faim
Fidèle à son allure, organisée à l'instinct
Tout commence au début et se termine à la fin
Une quête de pierre mystérieuse, des bras de fer au métal
Son laboratoire précieux est au cœur du champ de bataille
L'explorateur sans frontière, sans bannière dans cet enfer
Semble avoir pour objectif l'acheminement des matières
L'âme agit, le guide, d'une confiance aveugle il traverse
Les trois passages qui l'intriguent, peu en connaissent les richesses
Fouiller l'envers du décor et ses tiroirs à secrets
Déverrouiller les treize ors, accéder à la paix
Analyse des formules, des symboles et métaphores
Emplir de joie la colère, nourrir les faibles de force
Des puissances unis vers le bien être d'autrui
Le pacifiste libère et bonifie l'esprit
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4. |
L'Amer Curriculum
03:51
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Quand ton passé a le goût âcre d’un café trop amer
Que tu as le bagage rempli de tant d’années de galère
Ce curriculum que tu traînes comme un boulet à terre
Sert d’expérience, d’apprentissage, épreuve faîte pour parfaire
Jeune, inexpérimenté
Catalogué insocial, sujet désintéressé
Seul, perdu, désorienté
Un oiseau loin des cages muni d'une aile cassée
Périple délicat, il défie l'ordre en amont
Sème le vent sans bagage, épaulé d'anges et démons
D'embûche est le voyage, les pièges sont partie remise
Laborieux apprentissage, pèlerinage vers la maîtrise
En barque, boulet au pied et fardeau
Personnage marginal, navigue et snobe les bateaux
Décrit amateur, auteur de couteau dans le dos
Un pirate déserteur, générateur de fléau
L’oisillon garde la foi et rêve un jour de voler
Nombreux se feront une joie de voir l'apprenti couler
Le temps traverse les âges, le but ultime est constant
En vain gravir marche après marche, parvenir jusqu'au temple
Quand ton passé a le goût âcre d’un café trop amer
Que tu as le bagage rempli de tant d’années de galère
Ce curriculum que tu traînes comme un boulet à terre
Sert d’expérience, d’apprentissage, épreuve faîte pour parfaire
L’écriture est un cri de l’âme lorsque sa flamme chancelle
Que l’oscillation du pendule la fait aller de traviole
L’encrier rempli à ras-bord d’un concentré de son fiel
Les vers copulent, pullulent, s’agitent et renversent la fiole
La plume exécute une danse lugubre à l’allure gracile
Strip-tease, nu intégral, exercice qui n’a rien de facile
Funambule sur un fil ténu elle demeure placide
Virevolte et vrille, subtile lorsque l’humeur vacille
Lanterne dans la pénombre des arcanes de l’être
Explore en profondeur et sonde la matière grisâtre
Récolte une sève qu’elle cristallise en une lettre ouverte
Poétisée, elle mue en friandise cette mélasse âpre
La sécrétion secrète se répand sur le buvard
Annihile la bile qu’elle imbibe et rend l’atonique bavard
Mais pudique, avare des rimes à la teneur existentielle
Distille son souffre dans l’alambic et en recueille l’huile essentielle
L’écriture est un cri de l’âme
Terre arable irriguée par un puits de larmes
Où poussent des vergers luxuriants lorsqu’on a pris de l’âge
Nourriciers, bien qu’amers soient les fruits de l’arbre
Quand ton passé a le goût âcre d’un café trop amer
Que tu as le bagage rempli de tant d’années de galère
Ce curriculum que tu traînes comme un boulet à terre
Sert d’expérience, d’apprentissage, épreuve faîte pour parfaire
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5. |
Arrivé Nu Sans Vérité
04:28
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Arrivé nu sans vérité, sans vanité
Innocente vacuité qui fixe nos véritables identités
Entités pures baignant dans une texture vicieuse et viciée
Natures corrompues à l’usure en pernicieux initiés
Arrivé nu sans vérité, sans vanité
Innocente vacuité qui fixe nos véritables identités
Entités pures baignant dans une texture vicieuse et viciée
Natures corrompues à l’usure …
Naquit merveille, une coquille de pureté
Une feuille emplie de sève, un rayon ensoleillé
Devant qui le jour se lève, devant qui les portes s'ouvrent
Invité par la pègre à naviguer en eaux troubles
Des sourires aux éclats, heurtés par le mépris
Pris de haut, vue d'en bas, éternel incompris
Compassion incarnée pour le peuple en détention
Maudit, rejeté, dépourvu de solutions
Regard déterminé, livre bataille et combat
Les poings fermes, crispés, ne baisse jamais les bras
Acharné aux mille souhaits, l'obsession de résoudre
En quête de forces spirituelles pour finalement en découdre
Le visage meurtri, inévitable choc frontal
Malgré les efforts fournis, les périlleux murs du mal
Se cumulent et bâtissent un territoire hostile
Les faibles d'esprit en pâtissent, retournent leurs vestes risibles
Arrivé nu sans vérité, sans vanité
Innocente vacuité qui fixe nos véritables identités
Entités pures baignant dans une texture vicieuse et viciée
Natures corrompues à l’usure en pernicieux initiés
Arrivé nu sans vérité, sans vanité
Innocente vacuité qui fixe nos véritables identités
Entités pures baignant dans une texture vicieuse et viciée
Natures corrompues à l’usure …
Arrivé nu sans vérité, sans vanité
Innocente vacuité qui fixe nos véritables identités
Granulation cosmique, nébuleuse malléable
Amas d’atomes polarisés estampillés de leur sceau zodiacal
Au premier cri poussé à la naissance
Aux premières coulées lacrymales nacrées la vie prend sens
Prend corps, incarnation de l’Être sensible
Eponge qui se colore pour se fondre avec le liquide qui l’imbibe
Teinté de logiques cartésiennes, enseignements de faux Sages fous
En singes savants, miment et propagent un message flou
Vision étriquée, regard de glace vers le néant
Pouvoir créateur limité faisant l’impasse sur l’enchantement
Car très tôt, on nous confisque nos yeux d’enfant
Désapprenant la solitude, éveil interne absent qui ne fait que réduire le champ des possibles
Ancrés à la matière superficielle
« Se pourrait-il qu’un beau matin on entendît parler de facteurs spirituels ? »
Existe-t-elle celle que l’on nomme Nature Humaine ?
Ou apanage de l’environnement, pur produit culturel ?
Tournons nos prières vers Vénus quand la vipère cuivrée d’Hérode rôde
Que son venin mordant ne vienne éroder nos Tables d’Emeraude
Arrivé nu sans vérité, sans vanité
Innocente vacuité qui fixe nos véritables identités
Entités pures baignant dans une texture vicieuse et viciée
Natures corrompues à l’usure en pernicieux initiés
Arrivé nu sans vérité, sans vanité
Innocente vacuité qui fixe nos véritables identités
Entités pures baignant dans une texture vicieuse et viciée
Natures corrompues à l’usure …
Arrivé nu sans vérité… Sans vanité…
Innocente vacuité… Qui fixe nos véritables identités…
Uniti Ad Lucem…
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6. |
Au Clair de la Lune
03:56
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Comme un loup hurle à la Lune en un exutoire viscéral
Pèlerinage vespérale dans le jardin des Hespérides
L’inspiration s’avance et se retire suivant l’influence des marées
Désespéré, célèbre Séléné pour enfin démarrer...
La mécanique s’amorce, processus mélodique
Prosodie méthodique générée à chaque nouveau cycle métonique
Obscures invocations, toute religion à ses rites
Animée la plume court sur le papier mais ne va jamais assez vite
Flux ininterrompu une fois atteint le point de compression
La matière s’écoule, s’agglutine en une quantique concrétion
Guidée par un fil d’Ariane argenté tissé de nuit
Etat second fécond, prêt à recueillir le Donum Dei
Immobile sous la Voie Lactée entre en contemplation
Du bout des doigts relie les astres, redessine les constellations
Transe autistique, holisme qui sublime l’Art Oratoire
Les soirs d’insomnies, reclus dans le laboratoire
Pleine de promesses est l’inscription au fronton de la porte
Intrusion du Feu Créateur tant que la chandelle n’est pas morte
Fort des quatre éléments, quand la licorne s’écarte
L’aube ruisselle de rosée dans l’attente du retour d’Hécate
Irradié par la blancheur laiteuse de la Lune
La pointe de la plume est guidée et s'extraie la brume
Chandelle ardente, source de lumière qui apporte la clé du mystère
En déverrouille la porte...
Dame à l’aspect ridé, matrice créatrice prospère
L’aspérité de ses cratères lui confère tout son caractère
Art janséniste exigeant, respect religieux de l’éthique
Attendant humblement que se développe la pellicule argentique
Éclairé par la Lune il n'attend pas que le jour se lève
En lui il trouve la clé quand le soleil s'éloigne
Porté par la plume à l'astre promet l'éveil
Et l'hémophile au sang nacré sur le papier s'évade
Il laisse passer les étoiles rit sous leur passage
Se délecte de la poussière qu'elles laissent dans leur sillage
A l'abri dans sa bulle il se consacre à son art
Bénissant la Lune car ces moments-là sont rares
Voyage au bout de la nuit, puise la force en lui
Les sans passion par la racine bouffent les pissenlits
Le noctambule veille durant leur sommeil vit
Les anges dansent avec les ombres quand lui profite de l'éclaircie
Derrière son établi infuse des métaphores
Qui façonnent et transcendent ce corps à la matière opaque
Dans l'obscurité ignore les limites qui assomment
Et d'un morceau de vers de la magie s'échappe
Un souffle ardent se répand au cœur de cette nuit d'argent
Le créateur aux doigts d’argile sort de la léthargie
Incantation mystique, en transe la création l'attend
Immobile dans l'instant quand sous ses pieds le sol s'élargit
L'Ether émerge du chaos fils de Nyx et des ténèbres
Par amour maternel lui promulgue ses conseils
Attend le signe, le saisit et se lève
Sourire aux lèvres, quand devant lui s’ouvrent les portes
Irradié par la blancheur laiteuse de la Lune
La pointe de la plume est guidée et s'extraie la brume
Chandelle ardente, source de lumière qui apporte la clé du mystère
En déverrouille la porte...
Dame à l’aspect ridé, matrice créatrice prospère
L’aspérité de ses cratères lui confère tout son caractère
Art janséniste exigeant, respect religieux de l’éthique
Attendant humblement que se développe la pellicule argentique
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7. |
L'Horloge en Soie
03:27
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Pris de court face au cumul des secondes
Formaté aux pas de charge, se lance une course contre la montre
Sans détour la maudite poursuit sa ronde
Sous l'emprise ou sous le charme, elle s'est imposée dans le monde
Séduite par les motivés, l'impatiente blâme les retards
Elle règne sur l'arrivée, attention au départ
Elle joue contre ceux qui courent et planifie les actions
Plane un compte à rebours, sommes-nous plus vifs sous pression ?
La précise et tapante courtise la ponctualité
Sa référence à l’argent incite les rivalités
Nul ne peut l’arrêter, incontrôlable dans son espace
Des sujets rêvent de la figer, est-ce un repère cette impasse ?
Grains de sable qui s’écoulent, qui nous bercent et nous contrôlent
Sa règle d’or, après ses coups, chacun sa place et son rôle
C'est un défi sans répit, qui nous fatigue nuit et jour
Une routine infinie, repartie pour un tour
Le sablier du temps s’égrène à vive allure
Notre espèce, paradoxale, se presse, brasse de l’air et fait du surplace
Les yeux rivés sur le cadran d’une vieille tocante, sans cesse stresse
Gargouilles de marbre évoluant dans les sphères de l’angoisse
Despotique battement binaire, Roi du désastre
Déni de la nature primaire, alignée sur le rythme des astres
Fuseaux horaires comme autant de cages dans lesquelles l’âme se perd
Suppure avant qu’elle se sépare, que la mort du corps la libère
Réceptacle à lumière, céleste bande passante
Epousant le schéma induit, devenant source, naissant
Matière pure silencieuse, immobile, transparente
Ni passé ni futur, seul l’Ether, l’éternel présent
Là est la quête : coûte que coûte sortir du temple
Préserver la matrice originelle, que l’estampe ne s’estompe
L’Initié sait qu’il est question de perception
Car in fine une frontière fine comme la soie sépare l’infime de l’infini
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