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Myst​è​re de l'Ouest

by Check Ouest

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1.
Voile flottant dans les airs, un mirage sans désert Charmés se laissent distraire les victimes du mystère Une vague de chaleur se propage, que nul ne peut maitriser Fatigue, prise en otage. Où sont les êtres épuisés ? Ce phénomène étrange divague dans toute la province nantaise Tout le monde se lance, pas de blague, tout le monde chaud comme la braise Un mouvement qui s'agite mais reste inexpliqué Le brouillard se dissipe, surgissent des impliqués Chevaliers sans armure, dans l'ombre le silence ils combattent Spécimens nocturnes, briseurs de chaînes et stigmates Ils veulent nuire à la censure, les phrases leur système d'attaque Leur but : que l’art reste pur, le commercial fait contraste Déserteurs ils se consacrent à l'hip-hop qui se démarque Ils ne se donnent en spectacle et zonent pas dans les bacs Sont-ils bons pour l’asile ? Je ne te jette pas la pierre. Teste ! Nul ne perce ni élucide les Mystères de l'Ouest Disciples à l’école de la rime savamment aiguisée L’entrainement se parfait, les propos se veulent maîtrisés Travaillées au creuset, l’encre et l’âme fusionnent Se solidifient en couplets, couperets enduits de V.I.T.R.I.O.L. Une union corrosive, mariage célébré pour laisser une trace dans les mémoires Matérialiser l’ineffable L’héritage est une brise qui dépoussière les pavés Cris de rage dont l’écho divague dans l’orage, bravant les vagues sans pagaie Entité mystérieuse qui insidieusement se faufile Saignant le verbe, orfèvres du vers à la plume hémophile Une substance addictive au compte-goutte se diffuse Infuse écoute après écoute pour développer son arôme subversif Les plis se défroissent et se lissent dévoilant l’étendard Pavillon de l’art contestataire, bastion des maquisards Embarque sur le navire, laisse-toi porter par l’amer halo de lumière mystique Les acolytes larguent les amarres Ce crew mystique telle une légende, sans te mystifier te fait comprendre Que l'album Mystère de l'Ouest fait renaître le rap de ses cendres Tel un phœnix mais pas le mythe qui sort d'un vieux grimoire Réalité obscure qui fait que tu ne peux qu'apercevoir Et comme on ne veut pas décevoir, on préfère rester discret Contrairement à certains MC qui soi-disant se disent vrais Des vrais guerriers Massaïs, on t'assaille de rimes Pointilleux, tout dans le détail, car cette passion nous anime Surgissant du brouillard, l’unanime sincérité de quatre compères anonymes Opérant pour la vérité Enigmatique alchimie difficile à déchiffrer Adéquation mathématique impossible à décoder Sans déconner, la potion qu'on concocte est à coup sûr un mélange savant Secrètement gardé Qui porte la signature de mystérieux justiciers masqués passant inaperçus Ce texte est comme une présentation, dans notre univers tu es le bienvenue
2.
Chacun son genre, ses sapes, sa personnalité Beaucoup de gens jugent aux premières apparences mais trop peu ont l’idée D’élucider les mystères enfouis au fond de chaque personnage La situation est critique et franchement perso je nage à contre-courant Pour contrecarrer ce genre d’attitude Il faut faire passer le message, j’en ai l’habitude Donc bas les masques, étudie ce qu’il se passe sous les vêtements Méfie-toi des hypocrites car ils usent des mots habilement Devant toi, tournent au moins sept fois leurs langues dans leurs bouches Mais dès que tu t’es retourné ces traîtres visent ta caboche T’as du mal à y croire ? Hélas, c’est la réalité Gaffe de ne pas te faire berner, trop sont difficiles à cerner Donc mon ami, t’as intérêt de faire gaffe dans la vie Gare à tes fréquentations et méfie-toi quand tu te confies Si tu te fies au faciès, tu vas au-devant de désillusions L’habit ne fait pas le moine, comprend à quoi on fait allusion C’est dingue des lascars se donnent un style, un détail énorme leur échappe On distingue pouvoir de profil, on mise sur le bonhomme pas les sapes Des individus se ressemblent comme pour être membres d’un gang D’un chic ensemble ces gens flambent, enflent chevilles et jambes Je me dispense de surhomme, indé, car je n’avale pas les devises Des tendances que je surnomme carnaval où tout le monde se déguise Tous foutent le boucan, moindre ouverture se barrent comme aucun La confiance fout le camp, t’fie pas à la couverture des bouquins Car la mode maquille, librement vient manœuvrer Dans le monde qu’elle habille, supprimant les valeurs vraies Garce omniprésente, sans cesse rôde, lâche pas les basques Elle gâche, ennuie, devient pesante, j’ignore son rôle, bas les masques Plus de faces cachées, c’est de ça qu’il s’agit Songe au danger quand l’image est rongée de mensonges élargis Les démodés qui trinquent, chassés de leur horizon Sont une menace, une contrainte aux modèles d’éducation Bas les masques ! Son contact fausse le contraste Quand le doute se pointe, la confiance se casse L’hypocrisie blesse, vexe, écœuré par l’audace de l’imposture Lorsqu’à la fin du spectacle l’acteur change de face Hautain il ôte son déguisement Sensible à ses charmes, ses artifices agissent comme des aimants Dur de trier, d’analyser ceux que tu vas croiser Même les plus avisés peuvent se trouver visés On a des idées autres que mettre un doute sur notre identité On est outré par la connerie que certains veulent s’attitrer On préfère s’abriter, les faux débarquent en quantité Personne pour arbitrer, la triche gagne en qualité Disons déçu que des personnes indécises en fassent des récits Et brouillent la raison des autres qui passent en phase d’hérésie Le genre d’individu imprécis, trop pressé, aux rêves compressés Le pessimiste raconteur aux mille histoires engraissées Hurlant la misère, les problèmes divers Après l’hiver la couleur de son plumage déteint de l’oie elle passe au pic vert Plus vert que nature, heureusement de près se repère Plus vrai que l’acteur ayant peur d’oublier sa répète Qui s’épate lui-même, affine ses pinceaux mais s’emmêle Le masque lui fait mal mais sous aucun prétexte ne l’enlève Les rôles se discernent, le respect des règles arrive à terme Soit tu hibernes, soit tu caches ton jeu au risque de le perdre Tâchons de rester sur nos gardes, sans égard pour les apparences Les formats nous égarent dans les égouts de la bien-pensance Regards uniformisés qui peinent à considérer l’ensemble A rassembler les pièces éparpillées pour que le puzzle s’assemble Abreuvés de clichés, Brillant par leur inconsistance les médias unanimes stéréotypent nos références Tarissent la perspicacité, dévient notre méfiance Mais l’ennemi réside rarement là où l’on pense Trahis, on se renferme, et n’est-ce pas ce qu’ils veulent ? Nous isoler, cachés derrière des masques pour mieux nous rendre aveugle Il s’agit d’étudier et refuser les étiquettes Au risque de voir la tolérance s’effriter puis tomber en miettes
3.
Etant plus jeune je me suis abreuvé d’une source lyricale C’est dans mes gênes depuis que j’ai quitté le cordon ombilical Je crache du jaune via mes paroles en guise de soleil tropical Et si je gène, ne me juge pas, mon rap est amical En grandissant j’ai saisi tout espoir dans mon plaisir Heureux que devant les problèmes cette passion m’aide à tenir Sur un son radical ma plume danse et me détend Des pensées machinales et l’inspiration suit le mouvement Rien ne presse mais en même temps pourquoi perdre du temps ? Bref, je suis dedans et puis tant-pis pour le reste Quand je me suis rendu compte, j’ai pris ça pour un don C’est vrai tu choisis pas ton coup de crayon dans les rayons C’est pas que je me la raconte, je me fais juste un édifice T’en veux un ? Alors impose à ton esprit un plébiscite Je ne veux pas de publicité, juste des textes récités Pourquoi ne pas persister ? Je n’ai pas longtemps hésité Pour ça j’ai tout fait, de ma feuille au flow étoffé Qui m’a essoufflé, je n’ai pas souffert mais failli étouffer J’ai eu le nez fin, où l’encre a su faire parler d’elle Rêve de gamin devenu névrose obsessionnelle Obsédés textuels, l’écriture est notre potion Un bouillon de culture qui nourrit l’inspiration Processus énigmatique ayant pour fonction de fabriquer des rimes A consommer sans modération Enième rature sur un brouillon, prédateur au sang froid J’ère le long des lignes à la poursuite de ma proie Celle qui en marge des dictas a murie durant des mois La rime gorgée de sens et poétique à la fois Prisonnières de ma plume, j’atteins la plénitude Les traquant sans relâche, l’occasion devient habitude La quête du vers, jeu pervers, toujours à l’étude Pulsion libertaire sans place pour la lassitude Alors je peaufine, j’accouple les mots jusqu’à l’orgasme Modèles de beauté, bons marché mais non dépourvus de charme Maîtresse sensuelle, l’écriture entretient cette flamme Un feu ardant, qui embrase le papier puis sèche l’encre et nos larmes Apaise nos âmes, la mine : prolongement de notre être Paragraphe les pensées qui bouillent dans chacune de nos têtes Ascète dans cet art avec des textes pour potion Qui nous entraînent dans leurs sillons jusqu’à en perdre la raison Je suis atteint d'une maladie textuellement transmissible Un virus musical face auquel je suis sensible Ça devient une obsession, la vue des feuilles blanches me hante Pathologie croissante de plus en plus obsédante C'est à croire que cette MTT avec le temps s'accroit Le moindre son, la moindre note dénote que j'ai ça en moi Sensation d’être possédé par une force intérieure irréelle Qui sert sûrement inconsciemment à développer mon potentiel Donc je cogite, combats la feuille blanche Quand mon cerveau s'enclenche les mots et les phrases s'agitent De là gisent, une avalanche de rimes provenant de ma matière grise Effet placebo contre torture encéphalique Je suis un obsédé textuel et l'assume complètement Ça me plaît tellement quand l'encre embrasse le papier concrètement Scène obscène que d’accoucher d'un nouveau texte sur papyrus Mais saine car ce virus endosse pour moi le rôle du mécène Maladie incurable chez moi car elle me touche au cœur Joue le rôle de l'anticorps donc je ne lui en tiens pas rancœur Telle une bouffée d'oxygène, une bonne respiration Pilule pour un apothicaire en mal d'inspiration
4.
Du haut de la pyramide, les dirigeants ambitieux Guident nos regards dans le vide, nous jettent de la poudre aux yeux On pense posséder les clés, nos choix sont manipulés Ils limitent notre savoir, le monde se laisse orienter Ils recentrent les infos et bluffent les intéressés Ils excellent sans défaut, le peuple est terrorisé Armes chimiques, bombe nucléaire, meurtres ou menaces terroristes Leurs pratiques c’est nous distraire, semer la peur, la panique Misent tout sur la politique, le droit de vote du pain bénit La roue tourne dans un sens unique, leur méthode nous désunit Des stratégies diverses, efficaces et actives Instabilité financière, égalité factice Toujours un coup d’avance, imprévisibles initiés A court de connaissances, impuissants face aux lignés Hommes d’affaires invisibles, riches et sans identité Qui réellement préside ? Dans ce jeu qui jette les dés ? C’est à chacun qu’appartient le devoir de se cultiver S’élever intellectuellement pour ne plus se laisser duper Le savoir ? Filtre qui protège de la poudre aux yeux A présent tu es prévenu, un homme averti en vaut deux Gare aux sortilèges des mages et à leurs coups de baguettes magiques Leurs contes et ouvrages qu'ils nomment vérités historiques Car sur ces fables on prend appuie puis nous servent de repères Population instruite pourtant la critique est légère Nos sens ne nous servent plus, ne voient que par le regard d’autrui Dans nos têtes le vide grandit, on se sent seul et on s’ennuie Alors on s’enivre de conneries qui certes rassurent mais nous aliènent Prison artificielle dans laquelle les consciences se meurent Absorbe la propagande que diffuse la télévision Les cons en connaissent assez, parfois t'imposent leurs opinions Parait même que c'est déplacé de ne plus croire en leurs versions Valeurs inversées, Orwell ce n’est plus de la science-fiction L'histoire se répète, les sorts surgissent du passé Dépassés par des images falsifiées, regards glacés A l'égard d'un système qui sans cesse nous tient en laisse Je n'appartiens à personne, vos certitudes je vous les laisse Maintenus dans le flou, la connaissance est bridée Voile opaque autour duquel ils n’ont de cesse de broder La réalité qui s’offre à nous n’est qu’un mirage Sciemment désinformés pour influencer l’arbitrage Menés à la baguette, on ne prend plus le temps de réfléchir Scrutant ce miroir aux alouettes et absorbant sans réagir Conséquences désastreuses dues à ce modèle d’éducation Qui apprend à réciter bêtement sans remise en question Notre histoire ? Vaste supercherie, propagande efficace Montée de toute pièce dans l’intérêt de l’élite en place N’ayant pas les vraies cartes en main, orientés on acquiesce Jouant avec leurs dés pipés sans voir la vérité en face On ne possède pas la science infuse. Qui donc peut le prétendre ? Mais on étend notre savoir, un œil avisé sur le globe Contrepoids des voix officielles nos langues s’agitent et mettent en garde Créant l’écart avec les mensonges effrontés qu’ils veulent qu’on gobe On nous vend du vent c'est aberrant, le peuple est pris pour un con Cette propagande subliminale fait qu'on encaisse sans trop de questions Bernés par leurs meetings, leurs belles paroles, leurs missives Serait-t-on borgnes? Car on ne voit pas que leurs promesses ne sont que fictives Opération séduction pour obtenir le plus de voix C'est le but de leur mission : une propagande par la langue de bois Bercés dans le mensonge depuis le berceau par leurs messages Une forme d'apprentissage pour qu'on absorbe comme des éponges Menés par des campagnes électorales de plus en plus burlesques Discours, détournements de fonds, palabres, mensonges grotesques Plus c'est gros plus ça passe, une chose est sûre ils ne vont pas se priver D'user de leur phrasé pour à coup sûr t'embobiner Rouler dans la farine fait partie de leurs passe-temps favoris La désinformation pour faire passer leurs escroqueries Pilule dure à avaler mais ils arrivent à leurs fins Grâce à la médiatisation qui te fera gober leur baratin Aubaine, le français est un âne donc ils ont la cote Ils avancent tête baissée sûrement attirés par leurs carottes Une belle bande de moutons gardée par ces chiens de berger Qui nous balancent de la poudre aux yeux afin de mieux nous aveugler
5.
Sans Mesure 03:43
Froid de nature je débarque, vise le monde d'un œil curieux Qui nous tire dans les pattes, qui nous dit demain sera mieux Une assemblée d’oligarques nous piège entre deux feux Il ne faudrait plus d’esclaves qui suivent les règles du jeu C’est le blé la notion de ces foutus nations A l’affût de rançons tant qu’on mord à l’hameçon Soi-disant bonne action ou simple contravention Peu importe la façon, verse ta contribution Comme l'ivresse je vois que tu bades quand contre ça tu es seul À l’inverse le goût fade à jamais inonde ta gueule Te fout un stress de malade, te voir à genoux : ce qu’ils veulent Ou bien sur une estrade, corde au cou près du linceul Fermer sa gueule ou rapper, c'est nos enfants qu’il faut plaindre Contre ceux qui veulent nous plier, tous stipulent qu'il faut les craindre Difficile de briller quand les tyrans veulent t'éteindre Surtout quand ces derniers pour de l'argent tendent un flingue Regarde ! Ils prônent tous la paix, leur intérêt c’est la guerre Ils se moquent des volontaires ! « C’est pour le drapeau, soit fière ! » Près du gouffre, en manque de souffle les soldats se serrent la main Les hommes à bout se serrent les coudes, les mains jointes, prient le lendemain Petit message au fiston : bienvenue sur cette terre Où l’usage des biftons diminue, faut que t’aies le flair Rares sont les occasions, sois sec, cherche pas à plaire Prend tes propres directions, évite le sac mortuaire Pas trop de pénalité, l'ombre est dure et sans soleil Au début pour dépanner ça devient vite ta prunelle Vendre de la qualité, pure, cultiver l'oseille Oublies-tu ces putain de murs, au mode furtif qu'on l'oreille ? C’est le roussi que ça pue, y’a pas deux mille solutions Pour que souci n'est plus, devine mon allusion Avoir un bon statut, difficile sans profession Sans cœur telle une statue, racket à profusion Y’a pas d'études sans sous, une formation coûte du fric L’ouvrier devient fou, son gain : misérable smic Pas de progrès quand tu trimes, d'autres s'engraissent et en friment Contre ton gré elle s'affirme cette putain de passe difficile Ça cloche ! Citoyens honnête veut pas dire être verni Les poches sont vides et ces mecs snobent la foule en frénésie Atroces et sans remède les pays à l’agonie S’accrochent, épongent les dettes imaginaires de l’ennemi Les présidents je félicite ! Des vrais rois habiles Persistants dans le déficit, on n'est des proies faciles À peine résidants changent les lois, sans se faire de bile En attendant les prix s'accroissent, c'est quoi ce sale deal ? Ils nous tiennent par les couilles, les plus pourris sont élus Si dans la vie tu te débrouilles les taxes te tomberont dessus Ils sont envieux d'aubaines quelconques pour gonfler leur capital Ces mafieux gouvernent le monde qui ronfle et capte quedal Check Ouest. Sans mesure Persiste et pour résister, jacte sans hésiter Indépendants des marchés pour contrer la censure Nos mots ne sont mâchés, ni retenus mais natures Un autre style, Mystère de l'Ouest, dans le moindre texte investi On décrit ce qu'on aime et déteste et on se fout de l'esthétique Distants, pas dupés! Nous, notre cible est l'art pur Qu’est-ce qu'on attend pour rapper ? L'incorruptible écriture !
6.
Esclave de l’argent, l’Homme devient avide malgré lui Vend peu à peu son âme pour le confort matériel dont il jouit Bercé depuis l’enfance par des slogans capitalistes Attraction de la consommation, désir marchand en tête de lice Asservissant les peuples, pièce maîtresse sur l’échiquier La devise, reine, d’une main de fer nous tient en laisse Ancrées dans les mœurs, ces visions vénales divisent Egoïsme ascendant chez les sans-dents que l’économie lèse Sociétés de rapaces, la chute de l’un voit s’envoler un autre Véritable religion païenne dont nous sommes tous apôtres Régent de nos vies, perpétuelles conflits d’intérêts Affranchi de notion de classe, inhérent à tout projet Comment ne pas sombrer dans une dimension mercantile Quand tout nous pousse à courir après cette matière volatile Ce n’est pourtant qu’un moyen dont l’usage est dévoyé Outil d’échange devenu organe de contrôle des citoyens Réduit en esclavage l'être humain coure après le billet vert S'affaire à ses affaires quitte à faire du mal à ses frères Vu que l'important est de brasser, d'embrasser la richesse Sans cesse se tue à la tâche afin que roule mieux son business Son objectif amasser un maximum de pèse pour se mettre à l'aise Malgré le malaise qui règne dans notre société Rends-toi compte, c'est l'objectif de ceux qui gouvernent D'entretenir les classes sociales et d'abolir l'égalité Ils ne veulent pas de nous dans leur panier Donc pour nous diviser, du fric nous rendent esclaves, pour détruire la fraternité Influençables sont nos esprits quand on nous parle de maille C’est pour ça qu'ils en profitent, pour eux c'est loin d'être un détail Traqués par la pub, poursuivis par le pouvoir d'achat Société de surconsommation véhiculée par les médias Système oligarchique où le capitalisme engraisse le riche Et appauvrit le reste, enterrant l'ouvrier modeste Depuis des années englués dans cette politique Gouvernés par des présidents?! Non, par ceux qui détiennent le fric ! Cette musique : un crachat à la face de ce papier sans odeur Qui nous tient par les couilles et porte atteinte à notre pudeur Esclave d'argent sans bagage, inutile de te faire miroiter Si t’es en bas de l'étage, en plein dans le mille pour te faire exploiter Beaucoup trop se sont trempés, pour le blé c’est le coup de foudre Combien sont tombés, on fait couler sang et larmes lourdes ? L’esclavagisme a multiple formes parfois hors-normes C’est énorme, changement brutal que créent de simples bonhommes Beaux et longs discours des costards pleins de tunes, voir à belles coiffes Par les temps qui courent prend l'habitude, une poire pour la soif Nos vies ne valent pas cher aux yeux de ces hommes d’affaires C’est une descente aux enfers, l’argent seul peut satisfaire Pour acquérir du pouvoir, posséder la gloire Les bons sombrent avec l’espoir, on a fait que l’apercevoir L’homme est réduit, pour de l'argent il se lave les mains de multiples crimes Plus de gérant, esclave Je ne prédis pas l’avenir, je respecte vos ambitions Mais ce monde corruptible respire la perte et la destruction
7.
Combien sont victimes de nos guerres ? Sacrifiés dans l’indifférence Naufragés sur le radeau de la misère, condamnés à l’errance Lestés d’un bagage de souffrances, déracinés Chassés de la terre de leurs ancêtres devenue cendres et charniers Le sort s’acharne car la promesse d’une vie meilleure est un rêve qui se change en cauchemar Dès lors qu’ils franchissent la frontière Ils apprennent vite à leurs dépens que les conventions sont un leurre Une façade illusoire, les signataires n’en n’ont que faire Sans papiers ? Ni taf, ni toit, ni compassion de gaucho ! Bienvenue dans le cercle clos du clan des clodos clandos Mis à l’écart, récusés de nos sociétés de consommation qui sans sommation coupent les ponts Réduits à dormir dessous Assis au banc des accusés, usés de subir l’injustice Assistent au spectacle de l’hypocrisie d’un air médusé Théâtre cynique sur lequel ils n’ont aucune prise A la dérive, seuls contre vents et marées C'est une triste réalité ! Simplement par peur de la vérité L'humanité derrière un masque s'est cachée Préférant se voiler la face Face à l'affrosité de la chose préfère baisser les yeux, pas se regarder en face Triste réalité ! Plus de compassion que de la vanité Dans les faits divers ce phénomène est casé Préférant se voiler la face Car la morosité de la chose nous fait baisser les yeux, plus se regarder en face Humainement ça rame ! L’être n’a plus la priorité Guidé par la faim, l’appât du gain, la prospérité Dans cet archipel archaïque et limité Pour le haut de l’échelle les rangs se sont dissociés La justice n'est pas juste, elle est juste la loi Elle laisse rageant les gens qui sont justes en argent et en droit Artifice essentiel, utopique et ancien Pour la richesse éternelle on démunit son prochain A ceux qui veulent gravir on leur propose de ramper Récolte une miette de cet empire, toi qui as tout sacrifié Tous en quête d’une étoile, à se débattre dans la boue Quand se dissout le voile les dupés tombent à genoux Une espèce désunie sous le poids de l’arnaque Les confiants sont partis, méfiants et paranoïaques L’horizon attractif à petit feu flétrit L’adversaire possessif s’impose dans de nombreuses patries
8.
Cet astre maternel apeure quand on l’observe Augmenter l’ampleur du désastre, est-ce la cause que l’Homme sert ? Un contre la montre effréné qu’il ne peut que perdre Mais il refuse d’abandonner, s’enlise chaque jour un peu plus dans la merde L’ignorance ne l’excuse plus, l’histoire se répète sans cesse Il ne tire pas leçons de ses erreurs Persiste et s’enfonce dans un trou béant où le néant règne Images d’un monde mutilé, que l’on saigne vidant sa sève Petit je rêvais, persuadé d'avoir un but Probablement destiné à combattre, à gagner des luttes J’ignorais les contes de fées, je voulais un équilibre juste Pourquoi pas un monde de paix qui serait pas corrompu ? Réflexion faite, cette planète est pleine de traitres, de trouble-fêtes De mecs honnêtes pleins de dettes, les boss se permettent, te rackettent Tous les gens capitulent, contribuent, paient le prix Les dirigeants calculent et dominent la tromperie Avares, ils roulent sur l’or, vivent comme des rois, des pachas Des types le soir meurent dehors et ils parlent de pouvoir d'achat J’aimerais que chez ces gens rentre mon rap, qu'il agisse, limite la casse Un message qui se ferait entendre sans que se précipite la masse Dialogue impossible, tu peux toujours courir pour les voir Pour eux t’es qu’une cible, un pion, un pantin, une bonne poire Seul face au ciel, impuissant devant l’infini Qui nous ensorcelle et salit ce monde à profit (…) Image d’un monde à bout de souffle que l’on épuise, courant sans trêve Le monde est témoin et victime des envies de crime des humains Accusé de dégradation l'Homme nie à tort ce qui est certain Il sait que le globe il a miné, couramment contaminé Quand je vois sa mine je pense qu'il aurait bien besoin d’être vitaminé Mais n'y pense même pas car même les chefs d’états te manipulent En te faisant croire qu'ils mettent un point d'honneur à vouloir régler cette histoire C'est triste de voir qu'ils feignent à leur devoir Ils doivent pas se sentir concernés, c'est sûrement dû à leur pouvoir La responsabilité de chacun n'est pas dans celle des autres Arrêtons de se rejeter la balle et prenons conscience de nos fautes Une chose à faire : réagir, agir concrètement Car aucun traitement ni traité ne soignera la bêtise des gens J’suis pas écologiste mais prend conscience qu'un simple geste Tend à des conséquences néfastes et ne fera qu’alourdir la liste On glisse lentement mais sûrement vers une déchéance morose Rendons le contrôle à la nature et soignons ses ecchymoses La terre saigne, hémorragie interne, inondations Tsunamis, ouragans, éruptions se suffisent à eux-mêmes Pas besoin d'en rajouter, cessons de rendre notre terre mère immonde A faire n'importe quoi on n’a de cesse de ternir l'image du monde (…) Images d’un monde au bord du gouffre ce qui explique nos vers acerbes
9.
C'est un fait ! Les choses qu'on apprécie au fur et à mesure disparaissent Nous laissent tomber face au temps, sombrer dans notre tristesse Quasi impuissant je vois que régressent les relations humaines Cloîtrés devant leur écran les gens laissent place au virtuel L’émergence des réseaux sociaux, en pâtit l'amitié Il y a urgence car en face à face perte d'authenticité L'hypocrisie prend le dessus, s’éteint la sincérité La perte de confiance s'étend face à ces simagrées Donc s'évapore le goût des choses simples de la vie Comme se retrouver dans un bar pour boire un verre entre amis Prendre le temps de partager sans être stressé par le temps Le respect de soi-même se perd, retrouvons les valeurs d'antan Tant de choses nous glissent entre les mains mais faut garder le contrôle Ralentissons la décadence, il suffit de tenir nos rôles Le savoir-faire, l'art de vivre, sont en voie de disparition Faisons en sorte que les choses changent, ne salons pas l'addition Vocabulaire, bonne manière, culture, tradition Ces choses nous paraissent éphémères, en voie de disparition Les yeux fixés sur le sol viennent se perdre dans le ciel On rêve de projets, d'actions en omettant l'essentiel La fraternité, l'union nous échappe Ce n’est d'ailleurs pas une fatalité en soi, remédions à cette erreur J'aimerais voir tout un peuple, en pleine élévation Mais constate l'horizon ! Jacte sans hésitation ! Je vois une population dingue qui prône la mode et le style Génération entière atteinte qui perçoit la force dans la frime Avant les gens restaient humbles et faisaient preuve de modestie Mais le charisme s’éteint et le charme se réduit Le peuple cherche la richesse peu importe la pratique C’est tous leurs rêves qui disparaissent si soudain monte le manque de fric On prend même plus le temps de vivre, tous à bord du navire Où la liberté dérive et l’égalité chavire L’avenir est critique, l’économie se complique Des boniments, un beau pupitre ! Où se trouve la politique ? Il y a trop de corrompus, trop sont avides de pouvoir Trop vivent dans l’absolu et font disparaître l’espoir Nul ne prête attention aux solitaires dehors, par terre Sans pitié ni compassion, sont-ils en guerre les solidaires ? Et quand même les solutions sont en voie de disparition Elles entraînent avec elles la foi, l’esprit, la raison
10.
Hors-Piste 02:58
Suivre les pas ce n’est pas pour nous, on vient changer la donne On attend l’opportunité de quitter la file indienne Les empreintes t’induisent en erreur, pas question de se fier aux indices La piste est bien tracée mais c’est chacun la sienne On insiste, persiste et signe, jacte sans qu'on hésite Pas de chemin à suivre notre destin reste le hors-piste Hormis Dieu qui peut dire quelle traversée est droite ou tordue ? Dormez bien tranquille, les pattes graissées, vous qui avez mordu Avant le réveil en sursaut, à toi qui es en sursis Ramasse tes rêves en morceaux, ceux qui paraissent endurcis On fait nos propres traces, c'est aussi ça le hors-piste Marcher sur celles des autres me froisse ! Pourquoi ne pas renifler leur pisse ? Non les modèles inutiles, vitale émancipation S’impose quand ils nous mutilent, la route et ses directions Ne tombe pas dans l'engrenage, celui qui rend barge pour leur marge Qui n'engage que les sages, dociles rappeurs à gage Pas de brebis égarée mais juste et impartial Nous ne sommes pas ficelés, nous ne sommes pas maniables On n’est pas contrôlé ni sous l’emprise d’un requin comptable Au diable les chemins tracés, on fait de l’hors-piste et reste indomptable Libre comme l'air, le hors-piste est notre oxygène Gênant comme un kyste notre son est cancérigène Envers ceux qui suivent les genres, les modes, pâle copie de sale attitude Je balance pas de salades, rapper en toute franchise est dans nos aptitudes Ce n’est pas dans nos habitudes de lécher le cul des hauts-placés On avance seul, choisit dans quel ordre nos mots sont placés T'aimes pas ? Je comprends, c'est nouveau, t'as pas appris à l’apprécier Pourtant ce qu'on dit est précis, précieux Car on n’est pas oppressés par des producteurs qui pour le fric pressent leurs artistes On est malade du hors-piste et dans ce morceau tu le dépistes Dans ce domaine, spécialistes, quelques années qu'on opère Considère-nous comme des puristes du son, des apothicaires Du 44 je débarque, notre son est un 4x4 dans ce milieu Arpentant les pentes dangereuses pour t'apporter ce qui se fait de mieux Mystère de l’Ouest sur des terrains rarement explorés En hors-piste on avance, on laissera personne nous téléguider Notre clan est tenace, sa démarche se démarque Pas de marketing lié à nos projets C’est pourquoi ils marchent à l’opposé des codes dictés qui facilitent l’ascension Consciencieux, officiant dans les bas-fonds sans prétention A l’écart des voies balisées, fuyant les sentiers battus Fiers de résister, combattre pour maintenir ce statut La recette est simple, concrète : créer une empreinte musicale qui jamais ne sonne faux Le rap n’est pas du music-hall Ce n’est pas courant d’entendre un groupe empruntant ce courant Conséquence, une fois sur scène, les puristes débarquent en courant Sans facéties fantasques nos écrits se différencient Ouvre tes oreilles, suis le conseil lorsqu’on te dit de faire ainsi Ce qui plaît, ce qui inspire, aucunement ce qu’on impose Dose avec subtilité l’originalité et ose Propose autre chose, une métamorphose, du hors piste Observe, absorbe, persévère et transmute
11.
Bien éloignés d’une prophétie La vocation de nos récits : te faire te questionner sur des sujets précis Objecteurs de conscience à ne pas prendre au pied de la lettre Messie ? Non ! Emcee, avec toute la modestie que cela implique Pour être incisive, l’opinion comme une lame se forge Se rectifie mais rares ceux qui atteignent le stade de sage Ne t’offusque pas si parfois on déborde Ce n’est qu’un son de cloche… Quel regard porterons-nous sur nos écrits dans dix ans ? Critique certainement ! Mais on se réconfortera en se disant qu’on a posé chaque couplet en étant droits dans nos bottes Et qu’après tout ceci n’est que le reflet d’une époque Les doigts maculés d’encre, tatouages indélébiles Vestiges d’une pensée figée en instantanée comme un cliché polaroïd Pour l’art on vide notre sac Et implore l’auditeur de s’affirmer pour voir un dialogue éclore Nous ne sommes que des rappeurs, grandes gueules au service de la plume Jetant des pavés dans la mare avant de s’évanouir dans la brume C’est inévitable, s'emmêlent les cordes de nos arcs On discute, on s’épargne les boniments, on débat Usant de notre art on se doit d'être opiniâtre Comme tout mérite révision n'hésite-pas si on s'écarte Nul n'a la science infuse, tout le monde défend ce qu'il pense L'arrogance ne mène la danse, c'est la soif de connaissance On affirme, on questionne, parfois monte sur nos grands chevaux Certains avis fusionnent, d'autres esprits s'échauffent Des bornés munis d'œillères en perpétuel désaccord Persuadé d'être une lumière tu n'éclaires ni loin ni fort Existe-t-elle la source sûre qui ne demande réflexion ? Les citoyens s’offrent ce luxe ! Mais pour quelle destination ? Exclu la facilité, recherche, ne jette pas l’éponge Il y a beaucoup de vérités cachées dans l’ombre du mensonge Nos morceaux démoralisent ? Non je n’ai pas cette prétention Chacun a sa marche à suivre, son propre champ de vision Au vol, on largue quelques pensées vues du ciel Que tu sois présent à l’impact ou pas n’est que superficiel Si nos désirs de partage devenaient des paroles officielles On serait saoulé d’oublier qu’à chaque époque son essentiel Dur de zapper toutes les envies qui trainent Pour moi c’est bête mais chaque pulsion en tête sera faite Et dans les heures qui viennent Même sachant que demain ça ne sera pas forcement la même Et que mes idées de l’instant ne sont que partiellement les tiennes Aucune raison d’impressionner, d’être à tout prix auditionné Juste un message : « agis ou retourne te questionner » Nos avis une fois écris ne restent plus conditionnés On les lira même en perte d’équilibre ou mal positionné Ils sont soignés mais à prendre ou à laisser Sans te blesser rien qu’une poignée pourrait peut-être te redresser Nous creusons sans s’éloigner des sentiers les plus sensés Nous ne faisons que témoigner, à toi d’apprendre à progresser Je n'écris pas mes rimes comme un hooligan se fond dans la masse Combien veulent édicter la marche à suivre et se ramassent ? J'avance à petits pas, ainsi je n'essaye jamais rien, je fais Face à chaque défi apporte ma pierre à l'édifice Et si on me remarque, c'est que je n'étais pas là avant Juste un mec de plus avec son dialecte de savant Et ça ne vend pas, mais j'en tire d'autres bénéfices Laisse une forte impression, toujours un cran d'avance niveau texte Jamais de carence, jamais de déficit Et je m'édifie avec un Bic. Monte le son, gratte une brève comme preuve qu'on est les bons Vis à fond – a priori je ne ferais pas de bon – définis mes priorités Ne demande pas de reconnaissance Reste essentiel dans la forme et dans le fond Chacun apprend de l'autre et au mic, je n'ai que mon rôle à jouer J'accomplis même si personne ne le voit, armé de patience Pendant que certains braquent l'héritage de cette culture J'écris la suite de l'histoire, pas pour savoir qui est le plus dur Pas du genre à porter rancœur des dissensions Mais si tu veux, tu peux apprendre à tes dépends certaines leçons Quelques rimes, le temps que ces images trouvent une place dans ta mémoire Elles sont déjà reparties flotter dans l'espace Tu sais ? T’es pas forcé de croire ce que sur intru on te balance Mais il y a des chances pour que nos voix fassent pencher celle-ci Sans omniscience on argumente en brisant le silence Et les chaînes que la censure pourrait mettre dans nos récits Même si la bonne parole on ne prêche pas Vu que c'est une arme je la prends avec pincettes Pour véhiculer un message, une information, un ressenti En faisant attention à ce qu'on dit car notre diction sera écoutée Notre rap : une science ni fiction ni infuse Mais vu que nos phases fusent, à l'assaut fallait qu'on passe Alors c'est humblement qu'on pose nos lyrics sur instru En restant en toute modestie cette ombre de la rue Parle de ce qu'on vit, ce qu'on voit, sans te raconter de mythos Après t'adhères ou t'adhères pas. Tu as les cartes en mains, fais ton choix On t'ouvre notre univers, tu franchis la porte ou non En tout cas elle reste ouverte, à toi de prendre ta décision La science infuse je ne l'ai pas, je ne suis pas un sage, loin d'avoir l'âge Trop près de la marge. Seulement la rage de dire qui me prend comme une rage de dent Sans faire semblant, sans faux semblant, ni noir ni blanc Avance lentement pour que les idées qu'on dresse se développent et progressent Esprit de partage pour délier les têtes de nœuds des belliqueux influencés Par pour se la jouer génie et justicier Me suis-tu jusqu'ici ? Ce son ne sert qu'à justifier le fait qu'on est des hommes Pas des machines, pas des robots On se manifeste, on se passe le mot Mots contrôlés, démonstratifs, attentifs, réceptifs, je porte de l'importance au réceptacle Des deux bords je vois le spectacle, personne ne joue carte sur table Jacte sans acte, dans le fond qui est respectable ? L'invulnérable individu n'existe pas, qu'un composant qu'on remplacera Décomposé dès que l'on cessera d'être inspiré et aspirer à des idées nouvelles Même si souvent on râle, garde le moral Mental du samouraï qui veille La nuit, pas par ennuie n'y insomnie quand l’insoumis en moi se réveille Renvoie en rythmes et poésies la haine qu'ils déploient Chaque jour on déplore un climat délétère Et dire qu'il est temps ne fait pas de moi un révolutionnaire J'suis qu'un bipède qui parle, qui rap, qui chie, qui chiale quand ça fait mal Et al en toute modestie
12.
Etant plus jeune je me suis abreuvé d’une source lyricale C’est dans mes gênes depuis que j’ai quitté le cordon ombilical Je crache du jaune via mes paroles en guise de soleil tropical Et si je gène, ne me juge pas, mon rap est amical En grandissant j’ai saisi tout espoir dans mon plaisir Heureux que devant les problèmes cette passion m’aide à tenir Sur un son radical ma plume danse et me détend Des pensées machinales et l’inspiration suit le mouvement Rien ne presse mais en même temps pourquoi perdre du temps ? Bref, je suis dedans et puis tant-pis pour le reste Quand je me suis rendu compte, j’ai pris ça pour un don C’est vrai tu choisis pas ton coup de crayon dans les rayons C’est pas que je me la raconte, je me fais juste un édifice T’en veux un ? Alors impose à ton esprit un plébiscite Je ne veux pas de publicité, juste des textes récités Pourquoi ne pas persister ? Je n’ai pas longtemps hésité Pour ça j’ai tout fait, de ma feuille au flow étoffé Qui m’a essoufflé, je n’ai pas souffert mais failli étouffer J’ai eu le nez fin, où l’encre a su faire parler d’elle Rêve de gamin devenu névrose obsessionnelle Obsédés textuels, l’écriture est notre potion Un bouillon de culture qui nourrit l’inspiration Processus énigmatique ayant pour fonction de fabriquer des rimes A consommer sans modération Enième rature sur un brouillon, prédateur au sang froid J’ère le long des lignes à la poursuite de ma proie Celle qui en marge des dictas a murie durant des mois La rime gorgée de sens et poétique à la fois Prisonnières de ma plume, j’atteins la plénitude Les traquant sans relâche, l’occasion devient habitude La quête du vers, jeu pervers, toujours à l’étude Pulsion libertaire sans place pour la lassitude Alors je peaufine, j’accouple les mots jusqu’à l’orgasme Modèles de beauté, bons marché mais non dépourvus de charme Maîtresse sensuelle, l’écriture entretient cette flamme Un feu ardant, qui embrase le papier puis sèche l’encre et nos larmes Apaise nos âmes, la mine : prolongement de notre être Paragraphe les pensées qui bouillent dans chacune de nos têtes Ascète dans cet art avec des textes pour potion Qui nous entraînent dans leurs sillons jusqu’à en perdre la raison Je suis atteint d'une maladie textuellement transmissible Un virus musical face auquel je suis sensible Ça devient une obsession, la vue des feuilles blanches me hante Pathologie croissante de plus en plus obsédante C'est à croire que cette MTT avec le temps s'accroit Le moindre son, la moindre note dénote que j'ai ça en moi Sensation d’être possédé par une force intérieure irréelle Qui sert sûrement inconsciemment à développer mon potentiel Donc je cogite, combats la feuille blanche Quand mon cerveau s'enclenche les mots et les phrases s'agitent De là gisent, une avalanche de rimes provenant de ma matière grise Effet placebo contre torture encéphalique Je suis un obsédé textuel et l'assume complètement Ça me plaît tellement quand l'encre embrasse le papier concrètement Scène obscène que d’accoucher d'un nouveau texte sur papyrus Mais saine car ce virus endosse pour moi le rôle du mécène Maladie incurable chez moi car elle me touche au cœur Joue le rôle de l'anticorps donc je ne lui en tiens pas rancœur Telle une bouffée d'oxygène, une bonne respiration Pilule pour un apothicaire en mal d'inspiration

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